CD “Intavolatura” review – Le Devoir

Il y a des moments où l’on a envie de couper le son des tumultes de la vie et de s’isoler des « dissonances du monde », comme le dit Valery Gergiev dans son entretien paru jeudi dans Le Devoir. Chacun a sa recette pour cette retraite intérieure. Si celle-ci comprend de la musique, je connais peu de terrains aussi fascinants que l’oeuvre de Giovanni Girolamo Kapsperger — ou Johannes Hieronymus Kapsberger, c’est le même ! — (1580-1651), qui incite à la méditation et redonne élan et sourire. Kapsberger nous avait été révélé par un disque renversant de Rolf Lislevand chez Astrée en 1993, qui avait choisi le 4e Livre de tablature et partageait le micro avec Pedro Estevan et sa bande. Stefano Maiorana a puisé dans les Livres I, III et IV (le II semble perdu) et se confie, seul, avec son chitarrone, dénomination italienne du théorbe. Ce disque hypnotisant est d’une liberté d’approche et d’une beauté de sonorité rares.

Christophe Huss
5 août 2016
Le Devoir

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